mercredi 12 février 2014

Un nouvel extrait de "La découverte de Gallipoli" !

Ce mois-ci plutôt qu'un traditionnel post, je vous propose de découvrir un nouvel extrait du Tome 2 ! A un mois de la clôture du financement de l'e-book il est grand temps que vous en découvriez un peu plus sur ce nouvel opus.

Il s'agit du deuxième chapitre, intitulé "L'entrée du pays des morts", dans lequel se situe la scène de la découverte d'un caveau byzantin en 1915 par des soldats français aux Dardanelles. Les objets qu'ils emportent avec eux, des icônes en l'occurrence, sont porteurs de la malédiction révélée dans le 1er tome par Anthémios. C'est cette découverte malencontreuse qui va ainsi propager et libérer cette malédiction. En cela, ce chapitre constitue en quelque sorte le pitch de départ de toute la saga et il est donc particulièrement pertinent et intéressant que vous le découvriez.

Cliquez sur le lien "Plus d'infos" pour le lire dans son intégralité.

Pour rappel, le premier chapitre est disponible sur www.bookly.fr 
Vous avez donc désormais la possibilité de lire les deux premiers chapitres de ce deuxième tome, soit environ les 35 premières pages. De quoi vous faire une meilleure idée de ce deuxième volet, et vous décider à participer à sa coédition je l'espère. 

A très bientôt et bonne lecture !

Olivier



CHAPITRE II  
L’entrée du pays des morts


                                              5

Saudal ne savait finalement pas grand chose de la découverte de ces objets, hormis la version que Lacourt lui en avait faite. Celle-ci s’était avérée bien succincte. Le 1ère classe avait préféré ne dire que l’essentiel, non par souci de concision ou de synthèse, mais pour taire les nombreux phénomènes étranges qu’il avait pu constater depuis que ces éléments avaient été découverts.
Cette découverte fut, en effet, beaucoup plus mouvementée que ce que Lacourt avait bien voulu en dire. Il avait tu de nombreux faits forts étranges qui l’avaient grandement troublé. Il s’était enfin abstenu de lui dire que ces objets étaient passés de main en main depuis leur mise au jour, et que chacune, l’une après l’autre, avait fini par trouver la mort.
Savoir tout cela aurait sans doute permis au capitaine de mieux comprendre ce que lui-même allait endurer les semaines suivantes et de mieux cerner cette étrange relation qu’il allait entretenir avec ces objets envoûtants.
De son côté, le soldat Lacourt s’était senti libéré après avoir laissé les icônes à Saudal. Il était soulagé de ne plus être le détenteur de ce coffret et de son intrigant contenu et satisfait, dans le même temps, d’avoir transmis ces objets historiques à sa hiérarchie qui saurait les mettre en sécurité et les léguer à des spécialistes compétents.
La mise au jour de ces éléments remontait à début juin. Quelques jours plus tôt, les troupes britanniques et françaises avaient échoué dans leur nouvelle offensive sur Krithia[1]. Les alliés étaient plus que jamais bloqués, et demeuraient dans l’incapacité d’avancer significativement sur cette péninsule si bien défendue par les troupes turques. Bien équipés et parfaitement encadrés par des conseillers allemands, les Ottomans faisaient preuve d’une résistance acharnée et parvenaient à repousser la plupart des tentatives alliées, faisant de cette presqu’île une forteresse inexpugnable. Près d’un mois et demi après leur difficile débarquement lancé le 25 avril, les alliés n’étaient toujours pas parvenus à effectuer une véritable percée, ils n’occupaient que l’extrémité de la péninsule et devaient se contenter de ne tenir qu’une fine et fragile bande côtière qui ne s’enfonçait que de quelques kilomètres à l’intérieur des terres. Les Turcs tenaient les hauteurs et étaient en mesure de mettre constamment la pression sur les camps alliés : même les positions les plus éloignées n’étaient pas à l’abri d’un obus ou d’une balle perdue.
Ce jour-là, alors que le soir pointait lentement et que le 2ème RMA était en première ligne depuis trois jours, le 3ème bataillon du régiment avait été chargé de procéder à une rectification de tranchée afin de faire disparaître un angle mort. Il était aidé en cela par quelques hommes du 1er bataillon ainsi que par quelques tirailleurs sénégalais esseulés du 7ème Régiment Mixte d’Infanterie Coloniale[2]. Les tirs turcs gênaient souvent les travaux, et le général Gauneval, venu les inspecter, fut d’ailleurs tué d’une balle au front. Après plusieurs heures de labeur effectuées le plus discrètement possible pour ne pas attirer l’attention de l’ennemi, la rectification était presque réalisée. Parmi ces soldats à l’ouvrage, un petit groupe de cinq hommes était situé un peu à l’écart du détachement. Ceux-là étaient en train de percer un boyau annexe, une ramification vers un autre passage déjà creusé non loin de là. Ce groupe était composé de deux tirailleurs et de trois zouaves du premier bataillon, dont un sous-officier. Ils étaient au pied d’une petite proéminence située dans ce qui restait d’une oliveraie, aux arbres sans doute millénaires, lorsque l’un d’eux frappa avec sa pioche sur une dalle. Elle était placée verticalement, ce qui intrigua le soldat. Poursuivant son excavation, il parvint à déplacer la dalle et à dégager l’entrée d’un petit souterrain. Il alerta aussitôt ses camarades, et s’adressa plus particulièrement au sous-officier.
-            Mon adjudant, venez voir ce que je viens de trouver ici, c’est étrange.
-            Qu’est ce qu’il y a Benhamou ? T’as trouvé du pétrole ? lui répondit le sous-officier de son accent rocailleux de l’Ariège.
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