jeudi 19 juillet 2012

A la découverte de la Thessalonique byzantine dans les pas de Justin...

Pour le premier véritable post de ce blog, je vous emmène dans les ruelles de Thessalonique où nous emboîterons le pas à Justin !


Justin est ce prêtre de la fin du IXème siècle que vous avez découvert en lisant le premier chapitre de "La confession d'Anthémios" (si vous ne l'avez pas lu, il est bien-sûr encore disponible en extrait sur www.bookly.fr).

A cette époque, Thessalonique est déjà un port important et un centre économique majeur, devenu le débouché naturel sur la Mer Egée, et de là vers tout le monde méditerrannéen, des voies de commerce des régions du nord des Balkans. C'est même la deuxième ville la plus importante de l'Empire après la capitale, Constantinople.

Dans les premières lignes du roman, nous découvrons Justin en terminer avec l'office des vêpres (c'est à dire l'office de l'hesperinos dans le rite byzantin), se précipiter hors de son église et parcourir les rues de Thessalonique vers une destination qui nous est inconnue.

Fortifications byzantines à Thessalonique (Wikimedia commons - Marijan)
On apprend que son église de quartier se trouve près des murailles orientales de la ville et qu'elle est située à proximité de la Rotonde Saint-Georges.


Dans la Thessalonique d'aujourd'hui, on peut encore admirer des vestiges de remparts de l'époque byzantine, quant à la Rotonde Saint-Georges, elle est toujours debout. Originellement, ce mausolée romain du IVème siècle avait été conçu pour accueillir la dépouille de l'empereur Galère. L'éloignement du lieu de sa mort fit que ce dernier n'y fut jamais inhumé. Vers 400, le monument fût agrandi et transformé en lieu de culte chrétien et le restera pendant des siècles jusqu'à l'arrivée des Ottomans en 1430. Ces derniers en firent une mosquée et c'est pourquoi on la voit aujourd'hui flanquée d'un minaret. De nos jours, le lieu est un centre culturel où se tiennent régulièrement des expositions ou des événements.     
La Rotonde Saint-Georges (Wikimedia commons - G.M. Groutas)

Non loin de la Rotonde, existe un autre monument de la même époque, dont on ne parle pas dans le roman mais que Justin aura certainement maintes fois traversé : l'Arc de Galère. Il s'agit des vestiges d'un tétrapyle, un monument à quatre portes, qui est aujourd'hui l'un des monuments emblématiques de la ville. L'Arc de Galère est donc connu en Grèce. Bon, c'est vrai que pour nous en France, il l'est beaucoup moins... dans un autre genre et dans un passé plus proche, avec Jacques Crozemarie, c'est plutôt la "galère de l'ARC" que nous avons connu... 
L'Arc de Galère et au fond la Rotonde Saint-Georges vue d'un autre angle (Wikimedia Commons - Nefasdicere)

...je m'égare... pour conclure sur le sujet, sachez que ces deux monuments font partie de la Liste du Patrimoine Mondial de l'UNESCO parmi les biens référencés sous l'appellation "Monuments paloéchrétiens et byzantins de Thessalonique".
Toujours dans les pas de Justin, nous croisons désormais une patrouille à la hauteur de la basilique Saint-Démétrius (Haghios Dimitrios). Notre prêtre ne prend pas la peine de jeter un oeil sur l'édifice, tant elle est fait partie du décor pour lui, mais je vous invite à l'admirer en passant...

Parvis et façade de la Basilique St-Demetrius (Wikimedia Commons)
Transept et abside de la basilique St-Démétrius (Wikimedia Commons - Marijan) 
...si vous entrez, vous y verrez de magnifiques mosaïques et fresques, dont celles représentant le saint patron de la ville, donc Saint-Dimitri vous l'avez compris... Lequel fut un ermite chrétien martyrisé par un certain empereur du nom de Galère que l'on commence à bien connaître à travers ce post... le bâtiment accueille en son sein le sanctuaire de Dimitri et les dévôts y viennent chaque jour en masse tant son culte est populaire à l'époque de Justin comme durant tout le Moyen-âge. La foire de la ville à l'époque médiévale lui était d'ailleurs dédiée. 
Mosaïques de St-Démétrius (Wikimedia Commons)
Pour en revenir à l'aspect extérieur de cette basilique, et en particulier à sa façade, ce que nous admirons aujourd'hui n'a que peu de rapport avec ce que Justin pouvait observer de son temps. Cette basilique a en effet été en proie aux flammes lors du gigantesque incendie de 1917, l'un des plus grands du début du siècle en Europe, et a été fortement endommagée. Elle fut reconstruite dans les décénnies suivantes et réouvertes au culte seulement en 1949. C'est pourquoi elle a aujourd'hui une façade relativement moderne alors que le monument d'origine date du IVème siècle, qu'il a été remanié au VIIème et VIIIème et qu'il a été transformé lui aussi en mosquée au XVème. Cette basilique fait elle aussi partie des monuments byzantins de la ville inscrits dans liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Pour lire la suite de cet extrait cliquez sur "Plus d'infos" 

lundi 9 juillet 2012

Le deuxième chapitre disponible en extrait !

Après ce bref billet inaugural et avant de vous adresser d'ici quelques jours le premier véritable post de ce blog, je vous propose de lire un nouvel extrait de "La confession d'Anthémios" !

Il s'agit du deuxième chapitre. Cliquez sur le lien "Plus d'infos" pour le lire entièrement.

Vous aviez peut-être lu le premier sur www.bookly.fr ? Sachez que le site a également mis en ligne le neuvième. 

Vous avez donc désormais la possibilité de lire trois chapitres par l'intermédiaire du web.

A très bientôt et bonne lecture !



                      CHAPITRE II
         Un linceul de neige


                                               5

« - Cette bien longue histoire remonte à la lointaine époque où j’étais novice dans un monastère basilien. Un monastère que le Seigneur, dans sa grande mansuétude, a déjà fait s’effacer de la mémoire des hommes, introduisit Anthémios.
-  J’ignorais que tu avais mené une vie de moine dans ton passé, coupa Justin surpris.
- En vérité, tu sais beaucoup de choses sur les trente-cinq dernières années de ma vie, passées ici à Thessalonique, mais bien peu sur les quarante premières, et même absolument rien sur les vingt premières, constata Anthémios avant de poursuivre son récit.
- Devenir moine n’a jamais été une vocation pour moi, cette destinée était celle que mon père m’avait attribuée. Il avait d’ailleurs projeté très tôt le destin de chacun de ses enfants, si bien que chacun d’entre nous sut tout jeune quel avenir lui serait assigné. Isaac, mon frère aîné, reprendrait classiquement la succession de mon père. De mon côté, ce serait donc une carrière religieuse, mon parrain a d’ailleurs choisi mon prénom en fonction de cette prédestination qu’avait fixée mon père. En me donnant le même prénom que l’un des deux concepteurs de la basilique Sainte-Sophie, à Constantinople, on entendait ainsi que ma vie soit à l’image de la formidable réalisation de cet architecte : un admirable édifice entièrement dédié à la plus grande gloire de Dieu.
- Anthémios de Tralles, dit d’un air pensif Justin, j’ai toujours remarqué que tu portais le même prénom que cet architecte célèbre, mais je ne m’étais jamais réellement posé la question de savoir pourquoi. J’en ai aujourd’hui la réponse, ajouta-t-il les yeux dans le vide, comme réfléchissant à haute voix.
Anthémios accueillit ce commentaire par un léger sourire approbateur, et reprit le fil de son histoire.
- Mon second frère, Aetius, plus jeune que moi, serait, quant à lui, destiné à poursuivre une carrière militaire. Ce choix convenait très bien au tempérament tumultueux de mon jeune frère, qui effectivement fit, et fait encore, une grande carrière dans l’armée, au service des différents empereurs qui se sont succédé. Là encore, le choix de son prénom ne fut pas anodin.
A cette dernière remarque, Justin réagit par une suggestion interrogative.
- Aetius ? N’est-ce pas le nom de ce général romain qui triompha des hordes barbares en Gaule ?
- Plus exactement de celles du démoniaque Attila, précisa Anthémios. On avait voulu donner à mon frère un prénom qui puisse symboliser au mieux le rôle qui lui avait été désigné : celui de la défense de l’Empire contre la barbarie païenne. Ce choix était donc tout à fait approprié. Cette préoccupation était d’autant plus forte pour mon père, que celui-ci était un grand propriétaire terrien en Macédoine orientale. Cette région était à l’époque située aux portes de l’Empire, et était très convoitée, si bien que parfois l’on ne savait plus de quel côté de ses portes elle se trouvait exactement. Les populations hellénisantes y étaient d’ailleurs très minoritaires. La proximité slave et la menace bulgare étaient constantes et la grande crainte de mon père était de voir un jour ses terres définitivement aux mains de ces barbares, qui, à l’époque, n’avaient pas encore, faut-il te le rappeler, épousé la religion du Christ. Les craintes de mon père étaient tout à fait fondées : à peine un an après la naissance d’Aetius, le Khan Kroum, le terrible roi des Bulgares, fut vainqueur des troupes de l’Empire dans la vallée non loin de notre région. Il ne s’était pas attardé et notre ville échappa à l’occupation. Sa principale ambition avait été surtout de tenter de fédérer les tribus slaves de Macédoine, et ses choix de conquête se portèrent plus au nord.

Naissance d'un blog...

Fans, supportrices, supporters ou simples visiteurs, bienvenus sur le blog de mon projet littéraire « Les icônes de sang » !

L’objet de ce blog, que je lance donc par ce post, n’est pas tant de vous dévoiler en détail l’histoire et l’intrigue de cette saga historique et fantastique que de vous faire découvrir le cadre dans lequel elle s’inscrit en abordant une multitude de thèmes liés : Histoire, architecture, géographie, art, archéologie, théologie, philosophie, mythologie, sorcellerie, etc…  le champ est vaste… le tout dans un style léger et détaché, afin de vous faire découvrir beaucoup de choses, le temps d’une pause déjeuner au bureau ou d’un surf sur le web un week-end, en vous détendant et sans vous ennuyer…

Ce blog sera donc dédié essentiellement au cadre de ma saga, plus qu’au texte lui-même, mais cela n’exclura pas de vous proposer, de temps en temps, d’y lire un nouvel extrait…

Ainsi, à l’image d’un Lorànt Deutsch et son excellent « Métronome » (Lorànt si tu nous lis… « j’adore ce que tu fais… », « j’suis ton plus grand fan… », etc… ;), je vous invite à travers mon blog à voyager dans le temps et dans l’espace. Sauf qu’ici ce ne sont pas les stations de métro qui rythmeront vos étapes mais les chapitres des différents tomes de ma saga. Et surtout, je vous emmènerai un peu plus loin que la Porte d’Italie… direction la Grèce, la Bulgarie et la Turquie !

Ces pays constituent, en effet, le cadre, il y a près de 1 200 ans, du premier opus de cette série : « La confession d’Anthémios ».
Beau programme en attendant de découvrir d’autres lieux et d’autres époques au gré des prochains tomes !

Pour celles et ceux, infime minorité, qui ont déjà eu l’occasion de lire entièrement ou partiellement mes manuscrits, ce blog enrichira et éclaircira davantage vos connaissances sur le cadre de ma saga.
Pour les autres, vaste multitude, j’espère qu’il vous donnera envie, d’une manière ou d’une autre, de suivre et de soutenir mon projet.

A très bientôt !

Olivier D.